Didier AMOUROUX
AUTEUR, ROMANCIEREcrire, à quoi bon ? , tant d’auteurs m’ont précédé, tant d’autres ont accès aux médias, plus de 500 livres sont édités en même temps que les miens… Peut-être, oui, mais :
La vraie vie, la vie enfin découverte et éclairée, la seule vie par conséquent réellement vécue, c’est la littérature, a écrit PROUST.
Et pourquoi m’en priver ? Au demeurant, je ne choisis pas :
Etre sans sujet aucun de livre, sans aucune idée de livre, c’est se trouver (Marguerite DURAS).
Didier AMOUROUX
AUTEUR, ROMANCIEREcrire, à quoi bon ? , tant d’auteurs m’ont précédé, tant d’autres ont accès aux médias, plus de 500 livres sont édités en même temps que les miens… Peut-être, oui, mais :
La vraie vie, la vie enfin découverte et éclairée, la seule vie par conséquent réellement vécue, c’est la littérature, a écrit PROUST.
Et pourquoi m’en priver ? Au demeurant, je ne choisis pas :
Etre sans sujet aucun de livre, sans aucune idée de livre, c’est se trouver (Marguerite DURAS).
A mon sujet
A mon sujet
HISTOIRE
Livres publiés
Lecteurs heureux
Pas facile de parler de soi. Pas trop mon sujet de prédilection non plus. Le faire lorsque j’ai rencontré mes premiers lecteurs a été une épreuve, mais ils le demandaient, et j’ai compris leur envie de situer qui tient la plume, alors voilà :
Je suis d’abord un lecteur, depuis toujours.
Avant 10 ans, je lisais beaucoup de livres de la bibliothèque verte, du club des Cinq, de Fénimore Cooper, de Jules Verne. Je rêvais. A partir de ma onzième année, je rêvais toujours , j’écrivais aussi des textes courts, principalement descriptifs, des histoires de gens croisés, sans chercher plus loin, pour le plaisir…voir la suite de l’histoire
DIPLOMES ET CURSUS PROFESSIONNEL :
– Sciences-Po Paris,
DESS en gestion de l’entreprise,
Postes commerciaux dans les secteurs informatique et bancaire,
Directeur des Ressources Humaines, Secrétaire Général, Directeur du Mécénat,
Bénévolat : je préside une association humanitaire : www.ponteranga.com,
Deux pages Facebook et LinkdIn à mon nom (accès sur le site).
LIVRES PUBLIES A COMPTE D’EDITEUR :
A titre personnel (voir sur le site) :
« Contes solaires », recueil de nouvelles, décembre 2014, éditions du désir,
« Dix Petites France », roman, novembre 2015, éditions du désir,
« Rêveries cévenoles », roman, juin 2016, éditions du désir,
« Vérités dérobées », roman, septembre 2016, éditions du désir,
« Mi-anges, mi-démons, comme chacun de nous », nouvelles, octobre 2017, éditions du désir,
« Désert intérieur », roman, éditions du Mont, mai 2018.
Pour le compte d’organisations :
« Histoire des Caisses d’épargne en Languedoc Roussillon », éditions Privat, 2003,
« Nouvelles émotions », 2014, éditions du désir, septembre 2014,
« Ne jugez pas le grain de poivre à sa petite taille », décembre 2015, éditions Riqueti,
« Contes d’ici et d’ailleurs, Casamance, Languedoc, Guinée Bissau », éditions du Mont, juin 2017 au nom de l’association Ponteranga que je préside.
Pas facile de parler de soi. Pas trop mon sujet de prédilection non plus. Le faire lorsque j’ai rencontré mes premiers lecteurs a été une épreuve, mais ils le demandaient, et j’ai compris leur envie de situer qui tient la plume, alors voilà :
Je suis d’abord un lecteur, depuis toujours.
Avant 10 ans, je lisais beaucoup de livres de la bibliothèque verte, du club des Cinq, de Fénimore Cooper, de Jules Verne. Je rêvais. A partir de ma onzième année, je rêvais toujours , j’écrivais aussi des textes courts, principalement descriptifs, des histoires de gens croisés, sans chercher plus loin, pour le plaisir.
A l’adolescence, j’ai continué à dévorer des livres, de tout genre cette fois, surtout des romans, y compris historiques, et à écrire le même genre de textes. Depuis ce temps pas si lointain, on revient toujours à ses moments d’enfance, quelles qu’aient pu être mes responsabilités familiales, associatives, professionnelles, et finalement peut-peut-être aussi grâce à elles, grâce aux soucis à oublier, je pars en voyage deux fois par semaine dans des romans qui me font vivre une autre vie, 2 pas moins, en y ajoutant autant que possible la lecture d’un poème, le soir.
C’est à l’âge adulte que l’envie d’écrire s’est renforcée; mais la vie familiale et professionnelle est prenante, et l’imagination contrainte par les contingences, j’ai cru devoir attendre que les enfants soient grands, la vie professionnelle stabilisée, je regrette ce temps perdu. Ceci dit, le travail m’a donné une première occasion de rencontrer une maison d’édition et pas n’importe laquelle, Privat, qui a publié sous ma signature en 2004« Histoire des Caisses d’Épargne en Languedoc Roussillon depuis 1826 ».
Ma formation, mon cursus
Mes parents étaient lunellois, « expatriés », disaient-ils(!), à Montpellier où je suis né en 1954; j’y ai fait mes études jusqu’au baccalauréat, section littéraire déjà. Puis cap sur Paris. J’en reviens diplômé de Sciences-Po, diplôme que je complète par une spécialisation en gestion de l’entreprise. Dans ma carrière, j’ai eu moins de succès dans des postes commerciaux que dans des postes fonctionnels ouverts sur le personnel, les sociétaires et clients, les dirigeants, la société civile; diriger les Ressources Humaines d’une entreprise de 1600 employés, son Secrétariat Général, son Mécénat a beaucoup enrichi mon expérience de la vie.
L’écriture, enfin!
Ma première publication, je la dois à un concours de « nouvelles » sur la Côte d’Azur, « Contes solaires » a suivi. « Mi-anges, mi-démons, comme chacun de nous » est un autre recueil détentes courts, mais je préfère écrire des romans plus longs parce que mes personnages se dévoilent peu à peu, j’ai davantage le temps de nouer des intrigues et d’approfondir un sujet. Chronologiquement, ont été édités « Dix Petites France » (2015),« Rêveries Cévenoles » (juin 2016), « Vérités dérobées » (septembre 2016, tous publiés par les éditions du désir que j’ai quittées en 2018, enfin « Désert Intérieur » (février 2018, éditions du mont). En ce mois d’avril 2019, je croise les doigts pour que soit publié mon nouveau roman; naturellement, je travaille déjà au suivant, il sera historique, grand changement!
Je préfère soumettre mes écrits aux maisons d’édition plutôt que d’en créer une ou de m’auto-éditer; c’est plus difficile sans doute, plus ingrat, les éditeurs ne répondent pas toujours, les refus ne sont pas faciles à encaisser, mais il y a aussi des rencontres, des échanges éclairants, il est toujours bon d’entendre ce que d’autres disent de ce dont on a accouché! Il me semble que l’éditeur apporte un plus et que son expertise offre une garantie au lecteur.
Autres activités
J’écris le matin, sauf exception. J’ai besoin d’alterner une paire d’heures d’écriture avec la pratique d’activités physiques. J’ai toujours aimé faire du sport, j’en pratique plusieurs, quotidiennement : gymnastique adaptée, marche à pied, volley-ball, natation, ski. Autre occasion de bouger : le jardin, je bouture, je taille, je plante, les doigts dans la terre, je visite des jardins avec l’une ou l’autre des associations auxquelles j’adhère.
Et puis il ya l’humanitaire : www.ponteranga.com est l’association que ma femme et moi avons fondée en 2007, j’en suis le Président, belles activités avec les écoles héraultaises, sénégalaises et bissau guinéenne, car, j’allais oublier de le mentionner, j’adore aller voir ailleurs comment vivent les gens.
Réseaux sociaux
Mon site Internet personnel s’intitule tout simplement didieramouroux.fr, en lien avec mes pages Facebook et Linklnd à mon nom.
LES ROMANS PUBLIES
Les romans publiés
Le dernier roman
RECHERCHES EN VALS-DE-LONDRES
Roman fiction
Sur fond des années « Giscarrat » et Bokassa, le roman plonge dans le terroir du Val de Londres. La vie extravagante d’un artiste très connu dans les années 70, très méconnu aujourd’hui, choqua les habitants du pauvre Val de Londres confronté à l’exode rural en même temps qu’elle attisait la curiosité à Paris et dans le monde entier.
Recherches en Val de Londres est le tome 2 de la saga commencée avec « Les étrangers du Val de Londres » qui a obtenu le prix « Paroles d’auteur(e)s « en 2022.
DESERT INTERIEUR
EXTRAIT → p. 40 du livre
→ Roman de Didier AMOUROUX – parution mai 2018 – Edition du MONT
Nous nous équipons pour le confort du petit et pour le nôtre. Agathe a fini par sortir de sa léthargie, pari gagnant Francis c’était bien le désir d’enfant qui la tuait, la voilà sauvée. Elle achète, elle achète, pas de belles fringues pour elle, non, elle n’a jamais éprouvé de plaisir à bien s’habiller, ce qu’elle veut c’est combler Sylvain. Elle le couve, elle le gâte, rien n’est trop beau pour lui, un lit de bonne marque la publicité est interdite dommage, des vêtements de qualité, des jouets en veux tu en voilà…Et puis, la maison. Elle était petite, c’est vrai, de là à construire un étage était-ce bien raisonnable ? il avait sa chambre après tout. Non, elle a voulu faire entrer plus de lumière pour que Sylvain s’épanouisse. Donc surélever, le soleil pénétrera directement sans ombre d’aucune sorte, tu verras comme il sera bien et nous aussi. Avec deux grandes baies vitrées sa vue portera au loin tu comprends ?, c’est elle qui plane. Du marbre sur le sol, du blanc, rien n’est trop beau pour qu’il s’y mire. Un nouveau salon, une nouvelle salle à manger et après on refera la cuisine. Equiper la cuisine, la mode vient d’être lancée Agathe y souscrit, peu importe qu’elle ne s’en serve jamais elle a horreur de cuisiner le moindre plat. Elle souscrit à la mode et moi aux traites, le crédit à la consommation n’est pas fait pour les chiens, celui-là aussi est à la mode, endettons nous.
Au début, le petit n’en revient pas de tous ces cadeaux, de tous ces travaux, dans la journée il trottine à côté d’Agathe dans les rayons des magasins, les grands les petits les moyens, les vendeuses le cajolent elles l’ont reconnu il est l’enfant roi. Ce qu’il aime le plus ? Tout ce qui roule, les billes les cerceaux les balles les ballons, nous zigzaguons dans la maison, j’ai failli me fouler dix chevilles en glissant dessus, n’est pas Zidane qui veut. Zidane tiens, la télé le captive, il reste figé, nous aussi pour le coup, jamais Agathe n’a regardé autant de matchs et pas que de foot, de tous les sports à ballon, que dans cette période qui est aussi notre période bleue, bleu azur comme le ciel du Midi ou le pastel de Lectoure, ce superbe bleu gersois qu’un de mes artistes fait vibrer sur ses toiles. Après encore ce sera le tour des meubles, elle les changera un à un, d’un seul coup aucun de ceux qui nous entourent depuis des années ne trouvera grâce à ses yeux, même ceux dont elle a hérité, deux bergères Louis XVI et une bibliothèque empire dans un merisier luisant, le brocanteur connaît notre adresse, il nous sourit et cajole Sylvain, aucun geste n’est gratuit, il a tout pour rien et je ne vous facture pas le déménagement conclut-il sans rire. Le contemporain pénètre chez nous, foin de la tradition, une table ovale en verre pour la salle à manger, la femme de ménage s’échinera à enlever les tâches que le gras des mains y imprime, faut comprendre le petit, Madame, sa tête arrive à peine à la hauteur de la table il est bien obligé de la tenir avec les mains. Sales, forcément, il joue ce gosse. Trois poufs jaunes et deux fauteuils droits d’un gris austère, c’est tendance. Plus tard viendront le meuble bar, on ne boit pas mais ce sera pour nos réceptions tu vois– susurre-t-elle sans vraiment me demander mon avis- la chaîne stéréo et je ne parle pas des luminaires que Sylvain décanille l’un après l’autre, il ne fait pas de détail leur forme ou leur couleur lui importent peu, ce doit être la lumière artificielle qui le gêne le soir, elle est trop crue à son goût.
Je parlais de tradition tout à l’heure, je n’ai jamais été une grenouille de bénitier, Agathe si, mais c’était avant. Depuis que Sylvain est arrivé, elle n’a poussé la porte de l’église que pour son baptême, depuis, rien. Sa prière exaucée, elle est passée à autre chose on dirait. A la maison on ne parle jamais du bon Dieu, des canards sauvages non plus ils sont sauvages on ne peut pas les acheter à ce stade de nos vies nous ne pensons qu’à acheter. Les cartes bleues chauffent, le compte dégringole, le banquier voit rouge, mon teint devient cireux quand je sors de son bureau, bleu blanc rouge bienvenue en France mon Sylvain.
Car je m’y mets aussi. Un crédit remboursé, j’en prends un autre, envie de changer la voiture, besoin de lui ménager une place plus confortable, deux versions pour un achat. En fait, j’ai craqué pour la berline blanche et surtout ses cent dix chevaux, je fais le malin en accélérant, histoire de les doubler tous, c’est moi le plus fort. Je ris de bonheur à mon volant et Sylvain aussi, digne fils de son père.
Et puis nous faisons du sport. Je lui apprends à pédaler, petite dépense ce petit vélo dont j’enlève vite les roulettes. Moyenne dépense quand il passe au VTT. Grosse dépense d’emblée pour le mien, l’électrique n’existe pas à cette époque sinon je me le serais payé, rien n’est trop beau, je choisis le plus cher du magasin avec sa fourche télescopique et ses vitesses innombrables, j’en ai jamais eu de pareil. Le tennis plombe davantage nos comptes, les abonnements au club, celui d’Agathe le mien, les cours du petit et les raquettes que l’on change et les belles tenues, faut ce qu’il faut. Surtout dans ce club huppé, bien fréquenté, on nous connaît, on y est bien, pas seulement pour jouer. Agathe et moi plastronnons, nous aimons cette société là, polie, distinguée, friquée, nous présentons notre Soleil, il régnera sur le monde. Quelques cours encore et son toucher de balles fera des merveilles, j’en suis sûr. Il sera classé, j’en mets ma main à couper, et vénéré par ces notables du village au teint hâlé toute l’année.
Tout va bien, nous sommes heureux, il évolue, nous préparons le bel avenir dont nous rêvons pour lui.
Le dernier roman
RECHERCHES EN VAL-DE-LONDRES
Roman fiction
Recherches en Val de Londres est le tome 2 de la saga commencée avec « Les étrangers du Val de Londres » qui a obtenu le prix « Paroles d’auteur(e)s « en 2022.
DESERT INTERIEUR
EXTRAIT → p. 40 du livre
Nous nous équipons pour le confort du petit et pour le nôtre. Agathe a fini par sortir de sa léthargie, pari gagnant Francis c’était bien le désir d’enfant qui la tuait, la voilà sauvée. Elle achète, elle achète, pas de belles fringues pour elle, non, elle n’a jamais éprouvé de plaisir à bien s’habiller, ce qu’elle veut c’est combler Sylvain. Elle le couve, elle le gâte, rien n’est trop beau pour lui, un lit de bonne marque la publicité est interdite dommage, des vêtements de qualité, des jouets en veux tu en voilà…Et puis, la maison. Elle était petite, c’est vrai, de là à construire un étage était-ce bien raisonnable ? il avait sa chambre après tout. Non, elle a voulu faire entrer plus de lumière pour que Sylvain s’épanouisse. Donc surélever, le soleil pénétrera directement sans ombre d’aucune sorte, tu verras comme il sera bien et nous aussi. Avec deux grandes baies vitrées sa vue portera au loin tu comprends ?, c’est elle qui plane. Du marbre sur le sol, du blanc, rien n’est trop beau pour qu’il s’y mire. Un nouveau salon, une nouvelle salle à manger et après on refera la cuisine. Equiper la cuisine, la mode vient d’être lancée Agathe y souscrit, peu importe qu’elle ne s’en serve jamais elle a horreur de cuisiner le moindre plat. Elle souscrit à la mode et moi aux traites, le crédit à la consommation n’est pas fait pour les chiens, celui-là aussi est à la mode, endettons nous.
Au début, le petit n’en revient pas de tous ces cadeaux, de tous ces travaux, dans la journée il trottine à côté d’Agathe dans les rayons des magasins, les grands les petits les moyens, les vendeuses le cajolent elles l’ont reconnu il est l’enfant roi. Ce qu’il aime le plus ? Tout ce qui roule, les billes les cerceaux les balles les ballons, nous zigzaguons dans la maison, j’ai failli me fouler dix chevilles en glissant dessus, n’est pas Zidane qui veut. Zidane tiens, la télé le captive, il reste figé, nous aussi pour le coup, jamais Agathe n’a regardé autant de matchs et pas que de foot, de tous les sports à ballon, que dans cette période qui est aussi notre période bleue, bleu azur comme le ciel du Midi ou le pastel de Lectoure, ce superbe bleu gersois qu’un de mes artistes fait vibrer sur ses toiles. Après encore ce sera le tour des meubles, elle les changera un à un, d’un seul coup aucun de ceux qui nous entourent depuis des années ne trouvera grâce à ses yeux, même ceux dont elle a hérité, deux bergères Louis XVI et une bibliothèque empire dans un merisier luisant, le brocanteur connaît notre adresse, il nous sourit et cajole Sylvain, aucun geste n’est gratuit, il a tout pour rien et je ne vous facture pas le déménagement conclut-il sans rire. Le contemporain pénètre chez nous, foin de la tradition, une table ovale en verre pour la salle à manger, la femme de ménage s’échinera à enlever les tâches que le gras des mains y imprime, faut comprendre le petit, Madame, sa tête arrive à peine à la hauteur de la table il est bien obligé de la tenir avec les mains. Sales, forcément, il joue ce gosse. Trois poufs jaunes et deux fauteuils droits d’un gris austère, c’est tendance. Plus tard viendront le meuble bar, on ne boit pas mais ce sera pour nos réceptions tu vois– susurre-t-elle sans vraiment me demander mon avis- la chaîne stéréo et je ne parle pas des luminaires que Sylvain décanille l’un après l’autre, il ne fait pas de détail leur forme ou leur couleur lui importent peu, ce doit être la lumière artificielle qui le gêne le soir, elle est trop crue à son goût.
Je parlais de tradition tout à l’heure, je n’ai jamais été une grenouille de bénitier, Agathe si, mais c’était avant. Depuis que Sylvain est arrivé, elle n’a poussé la porte de l’église que pour son baptême, depuis, rien. Sa prière exaucée, elle est passée à autre chose on dirait. A la maison on ne parle jamais du bon Dieu, des canards sauvages non plus ils sont sauvages on ne peut pas les acheter à ce stade de nos vies nous ne pensons qu’à acheter. Les cartes bleues chauffent, le compte dégringole, le banquier voit rouge, mon teint devient cireux quand je sors de son bureau, bleu blanc rouge bienvenue en France mon Sylvain.
Car je m’y mets aussi. Un crédit remboursé, j’en prends un autre, envie de changer la voiture, besoin de lui ménager une place plus confortable, deux versions pour un achat. En fait, j’ai craqué pour la berline blanche et surtout ses cent dix chevaux, je fais le malin en accélérant, histoire de les doubler tous, c’est moi le plus fort. Je ris de bonheur à mon volant et Sylvain aussi, digne fils de son père.
Et puis nous faisons du sport. Je lui apprends à pédaler, petite dépense ce petit vélo dont j’enlève vite les roulettes. Moyenne dépense quand il passe au VTT. Grosse dépense d’emblée pour le mien, l’électrique n’existe pas à cette époque sinon je me le serais payé, rien n’est trop beau, je choisis le plus cher du magasin avec sa fourche télescopique et ses vitesses innombrables, j’en ai jamais eu de pareil. Le tennis plombe davantage nos comptes, les abonnements au club, celui d’Agathe le mien, les cours du petit et les raquettes que l’on change et les belles tenues, faut ce qu’il faut. Surtout dans ce club huppé, bien fréquenté, on nous connaît, on y est bien, pas seulement pour jouer. Agathe et moi plastronnons, nous aimons cette société là, polie, distinguée, friquée, nous présentons notre Soleil, il régnera sur le monde. Quelques cours encore et son toucher de balles fera des merveilles, j’en suis sûr. Il sera classé, j’en mets ma main à couper, et vénéré par ces notables du village au teint hâlé toute l’année.
Tout va bien, nous sommes heureux, il évolue, nous préparons le bel avenir dont nous rêvons pour lui.
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